Comme promis dans l’article précédent , voici la suite du récit de notre voyage de noces à la découverte du Blyde River Canyon et notre première expérience en safari.
Après une semaine passée dans la ville du Cap, de la route du vin et de ses alentours, nous arrivons à Hoedspruit dans un tout petit aéroport en pleine cambrousse où la chaleur est écrasante par rapport à la ville du Cap.
Graskop et le Blyde River canyon
Nous prenons la route pour notre guest house en nous demandant plusieurs fois si nous ne sommes pas perdus, la voiture secoue beaucoup, les routes sont plutôt des pistes mais les 3 guides lus avant de partir ont précisé que le 4×4 était « superflu », oui, ok, si le gps vous indique le bon chemin…
Enfin, nous rejoignons LA route goudronnée en direction de Graskop! Ouf !! Là on a l’impression d’être au Canada avec des forêts à perte de vue et des bûcherons en pleine action. Oui, vous avez bien lu, là est toute la magie de l’Afrique du Sud…
Nous arrivons à Graskop, un village pas vraiment touristique où nous dormons dans une guest house à proximité de cascades, des fameux « three rondavels » et du Blyde River Canyon.
Situé dans la partie nord de la chaîne de montagne des Drakensberg, le canyon fait 26 kilomètres de longueur et 800 mètres de profondeur. Il est traversé par la rivière Blyde. Troisième plus grand canyon du monde, le nom Blyde River fut donné en 1840 par les femmes de pionniers voortrekkers, qui attendaient leurs maris partis à la recherche d’une route vers Lourenço-Marquès. Ne revenant pas et les croyant morts, elles baptisèrent « Treur River » (rivière des pleurs) la rivière au bord de laquelle leur campement était dressé. Elles partirent néanmoins à la recherche de rescapés et c’est au bord d’une autre rivière qu’elles nommèrent « Blyde River » (rivière de joie), qu’elles les retrouvèrent tous, perdus mais en vie. Ces deux rivières se rejoignent aujourd’hui dans le Blyde River Canyon.
Derrière cette belle histoire et ces paysages à couper le souffle, une sensation d’espace, de bout de monde, de nature préservée et de plénitude totale.






Safari et réserve privée dans le parc Kruger
Après 2 nuits passées à Graskop, quelques restaurants portugais testés, quelques souvenirs achetés ci et là, et une impression d’avoir visité la « vraie » Afrique du Sud, nous partons en direction de la réserve pour notre safari. Le GPS nous indique 1 heure de route, mais vu les surprises qu’il nous a déjà faites, nous partons très en avance pour ne pas louper le premier safari de l’après-midi. Finalement, nous avons bien fait puisque nous sommes arrivés après 3 heures de route, enfin de pistes avec des indications de type « à la station essence tourner à gauche », sachant qu’on peut aussi être freiné par des vaches ou des biquettes qui ont décidé de s’installer sur la route.
Nous arrivons enfin à la réserve et là nous découvrons que la réserve sympa mais sans trop de chichis que nous pensions avoir réservé est en fait…ultra luxueuse ! Avec un deck à la décoration magnifique, une chambre somptueuse avec douche ouverte sur l’extérieur, lit extérieur et (petite) piscine privée ! Et surtout un personnel passionné et aux petits soins ! Aucun programme à faire, TOUT est planifié, on nous donne rendez-vous, on vient nous chercher, trois jours de rêve où on se laisse porter au rythme du soleil et des animaux!
Au programme, une faune incroyable, des apéros dans le bush au coucher du soleil, en bref, des moments hors du temps et vraiment exceptionnels.
Nous partons tous les jours à 5h30 pour 3 heures de safari et nous repartons l’après-midi de 16h à 19h pour 3 nouvelles heures. Avant de commencer le safari, un peu d’appréhension et de peur, la voiture est ouverte, les animaux sont sauvages et nous signons une décharge, la peur aussi de se lasser (6 safaris c’est peut-être beaucoup…). Au final un émerveillement de chaque instant au plus près de la nature et des rencontres intéressantes avec des guides passionnés et des pisteurs au regard affûté.
Nous avons vu les fameux « Big Five » (éléphant, rhinocéros, lion, buffle et léopard) mais aussi des hippopotames, des girafes, des zèbres, des hyènes, des impalas, des kudus, des camélons, toute sorte d’oiseaux, etc…
Tout ça a rendu difficile le moment du départ…
Ce que nous aurions aimé faire :
Les chutes Victoria mais il fallait ajouter 2 jours à notre voyage, le temps d’aller à la frontière avec la Zambie…
Comment y aller ?
En avion de Paris à Johannesburg ou en vol direct vers le Cap (compter 10h45 en vol direct et une heure de vol de Jo’burg au Cap).
Quand partir ?
L’Afrique du Sud est un pays tellement grand qu’il y a plusieurs saisons en fonction des régions et différents fuseaux horaires. La période idéale est octobre/novembre puisqu’il fait bon au Cap et pas encore trop chaud dans la région du parc Kruger.
Infos pratiques sur les safaris
Je vous recommande les safaris en réserve privée, ils sont plus conviviaux et plus intimistes. Il y a plusieurs logements ouverts au sein d’une réserve privée, les animaux vont aussi bien dans la réserve privée que dans tout le parc mais comme il y a moins de monde (jamais plus de deux voitures dans la même zone pour ne pas stresser les animaux), vous avez presque la garantie de voir des animaux et l’impression de moins les déranger…Les hébergements en réserve privée sont un peu plus chers mais pour un voyage de noces, vous pouvez vous faire plaisir et surtout tout est compris dans le prix (logement, pension complète et bien sûr les safaris). Prévoyez tout de même du cash pour récompenser l’équipe de serveurs, guides, pisteurs si vous avez passé un bon moment…
Notez qu’en raison des moustiques, il est fortement recommandé en période chaude de suivre un traitement contre la malaria pendant l’exposition et 7 jours après (renseignez-vous auprès d’un médecin avant de partir).
En synthèse
L’Afrique du Sud n’est pas un voyage c’est une façon de vivre, la preuve que la nature est une richesse à préserver.
On s’y sent bien, presque comme chez soi, et je repars avec l’envie d’y revenir en me posant même la question un peu utopique de m’y installer (en parisienne invétérée que je suis, cela ne m’arrive pas souvent…)

Magique !
C’est trop beau ! Tous ces animaux sauvages…ça donne trop envie d’y aller ! Et j’attends la suite du récit avec impatience !